La découverte des quasi-cristaux : d’un paradoxe à un prix Nobel
C’est le 8 avril 1982 que Daniel Shechtman, chercheur israélien visiteur au National Bureau of Standards, découvre lors de l’observation d’une lame mince d’alliage cristallin Al6Mn dans son microscope électronique une figure de diffraction impossible, celle d’un cristal présentant une symétrie quinaire que l’on sait depuis les Grecs anciens incompatible avec la périodicité cristalline. Il lui faudra deux années pour se convaincre de la véracité de cette observation et ce n’est qu’en novembre 1984 qu’avec trois de ses collègues il publie ses clichés d’observation annonçant l’existence d’un nouvel état ordonné de la matière condensée qu’on va bientôt appeler les « quasi-cristaux ». Shechtman recevra le prix Nobel de chimie 2011 pour cette découverte.
Le lundi 26/05 à 18h dans l'amphithéâtre, Denis Gratias, professeur émérite au CNRS et l'un des trois co-auteurs de l'article original, proposera de revivre les premiers moments de cette aventure. Celle-ci i a permis de résoudre ce paradoxe d’un cristal qui ne peut en être un et de débusquer, grâce aux mathématiques, les dimensions cachées de ces étonnants objets maintenant très nombreux parmi les alliages métalliques et dont on découvre encore chaque jour de nouvelles propriétés.
Conférence réservée aux élèves du lycée du Parc
Professeurs référents : Laurent Segretain et Cécile Vince